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« Ecce Figura », la forme comme expression du temps libre.

« Ecce Figura », la forme comme expression du temps libre.

Paris est une ville qui se vit et se ressent comme nulle autre : à travers un trait de lumière sur une façade, un café en terrasse, le soleil qui se reflète sur la Seine, une discussion avec un bouquiniste sur les quais… La capitale est une source d’intuition et d’inspiration infinie. Pour le designer des montres Beaubleu, Nicolas Ducoudert, c’est un cachet de cire rectangulaire, croisé au hasard en chinant dans une brocante qui a fait jaillir en lui une envie de changement et un questionnement. Pourquoi les aiguilles rondes, devraient-elles tourner inlassablement dans un boîtier rond ? Pourquoi ne pas laisser la forme guider la fonction et donner un nouveau cadre à l’idée même du temps made in Beaubleu ? 

De cette question est née « Ecce Figura », la première montre de forme de la Maison. Une pièce qui joue à bousculer les attentes avec ce flegme particulier que l’on appelle la désinvolture. Si Beaubleu ose sortir du cercle et changer de forme, elle le fait toutefois sans faire volte-face et renier en tout point sa grammaire et son vocabulaire. Elle le fait à sa manière : tout en équilibre.

A côté des éditions limitées, « Ecce Figura » fait partie d’une collection permanente, non pas pour figer, mais pour inscrire une montre de forme dans la durée. Fidèle à sa culture du temps libre qui s’éprouve et se modèle, d’un temps vécu plus que mesuré - symbolisé par ses fameuses aiguilles rondes - Beaubleu en propose ici une nouvelle lecture, conceptuelle et tangible, où la forme, la matière et le mouvement s’imbriquent ensemble pour donner sens.

La « Ecce Figura » s’intègre dans un boîtier semi-octogonal ni trop brut ni trop classique. Même dans sa forme, elle n’en oublie pas la douceur et la rondeur. Rien de radical, elle adopte des angles adoucis et courbés, une lunette concave et une alternance de finitions polies et brossées. Le résultat ? Une pièce qui capte la lumière autant qu’elle la réfracte, aux proportions justes (30 x 39 mm) et d’une étonnante finesse (8,6 mm seulement). Encore une fois, ce sont les formes qui prennent l’initiative, et qui s’adaptent pour un porté organique.

Cette nouvelle collection, divisée en deux séries, offre six animations de cadran distinctes. Sous l’allure affirmée d’un boîtier commun, deux univers se déploient, deux visions singulières pour habiter le temps, chacune explorant la matière du cadran avec une approche résolument différente.

La première série s’inspire de l’art de la reliure, de ces ouvrages façonnés à la main où chaque texture évoque un savoir-faire presque disparu. Le cadran devient une page, une empreinte, une matière à lire. « Smalt » (bleu profond) et « Onyx » (noir laqué) convoquent l’univers du cachet de cire : une laque dense, une épaisseur d’émail appliquée à la main, des index débossés qui semblent émerger de la matière. Un clin d’œil aux premières créations de la Maison. « Lys » offre une autre partition : son cadran crème, grainé comme une feuille de papier finement ciselée, joue la carte du raffinement. Les index creusés s’intègrent à la matière en nuances mates. La trotteuse bleuie à la flamme vient ponctuer cette élégance discrète, et apporter de la lumière. Enfin, « Alba » évoque un dessin à la plume : index finement tampographiés, cadran clair contrastant avec les aiguilles et les index bleus. Elle est l’équilibre entre simplicité et lyrisme, le temps s’y lit de manière littéraire et limpide.

La seconde série convoque quant à elle la matière dans son expression la plus brute. Une proposition plus radicale, mais tout aussi élégante, qui assume sa simplicité. Ici pas de décor, on revient à l’essentiel pour une montre qui semble taillée comme une sculpture, dans un seul bloc, jusqu’à la surface même de son cadran. Deux versions : « Vesperal » en acier brossé ou « Sienna » de tonalité or rose. Pas de minuterie chemin de fer, des index réduits à leur plus simple expression, aucun marquage superflu, c’est l’objet qui parle de lui-même. L’émotion n’est pas dans le détail mais dans l’impact visuel. Le temps s’éprouve simplement à travers les reflets de la lumière entre surfaces brossées et polies. 

Derrière cette exploration de forme et de matières, la « Ecce Figura » est animée par un calibre automatique japonais Miyota 9015, réglé à ±7 secondes par jour. Un mouvement à la fois fiable, précis et compatible avec l’exigence esthétique de la pièce. Les bracelets, en maille acier ou en cuir grainé, accompagnent, au choix, chaque montre. L’entrecorne, réduite à 18 mm, affine encore la ligne générale pour souligner la légèreté au poignet. La « Ecce Figura » affirme sa mixité, tant dans son design et ses proportions que dans ses finitions.

« Ecce Figura », voici donc la figure, la forme chez Beaubleu ! La Maison ne fait pas que proposer une montre de plus avec cette collection permanente. Elle invite encore une fois à questionner le temps, mais aussi le regard à travers ce qu’il voit et perçoit. Et si la forme permettait, au lieu d’encadrer ou d’enfermer, de mieux s’exprimer ? Ou en tout cas d’exprimer différemment… Elle s’inscrit dans cette culture du temps libre chère à Beaubleu, où la montre devient prétexte à la pensée, au mouvement, à l’émotion. « Ecce Figura » n’est pas une rupture, c’est une extension, une façon d’ouvrir un autre pan du vocabulaire de Beaubleu, plus graphique, plus structuré, mais toujours porté par cette même volonté : faire de l’horlogerie un terrain de jeu, un miroir du temps vécu où comme chacun l’entend librement.