Hommage à la Garde Républicaine

Depuis les débuts de la Maison, les plus belles histoires naissent souvent là où on ne les attend pas et je ne vous cacherai pas le plaisir et la fierté de vous présenter celle-ci. L’horlogerie est habituellement racontée comme une allégorie de la Technique ou de l’Artisanat ; on oublie parfois qu’elle est aussi un trait d’union. C’est au détour d’une conversation sur le temps et l’élégance qu’une amitié s’est nouée entre les membres du régiment de cavalerie de la Garde Républicaine et votre chère Maison aux aiguilles rondes.

L’association du sens

Le plus narquois des Parisiens — pardon pour la redondance — affirmerait que Paris n’est qu’affaire d’exceptions. Force est de constater que c’est au moins le cas pour le Régiment de cavalerie de la Garde Républicaine. Depuis 1849, cette institution est l’héritier des gardes montées chargées de protéger les institutions françaises. Parisien de naissance, il se situe dans le quartier des Célestins (non loin de Bastille), opérant dans la capitale comme l’unité de cavalerie de prestige de la République française dont la mission principale est l’escorte protocolaire des chefs d’État et la participation aux cérémonies nationales. Forte de ses 480 cavaliers et 550 chevaux, elle demeure l’un des tout derniers régiments montés opérationnels au monde — de quoi prononcer un vibrant cocorico.

Lors de notre première rencontre au sein du showroom Beaubleu, nous avons longuement échangé sur ce que voulait dire « représenter », à travers un uniforme, un rythme, une présence… ou une montre. La symbolique de l’esprit de corps et le partage d’une vision commune, ou comment rendre tangible ce qui, par essence, ne l’est pas : le Temps, le Prestige, l’Esprit de corps, le Panache.

Après cet échange, une chose était sûre : ce dialogue méritait plus qu’une conversation, il appelait une création. Une montre célébrant les membres du régiment était donc née.

Tradition et modernité

Pour imaginer cette montre hommage, il fallait faire écho aux éléments constitutifs des cavaliers : leurs savoir-faire, leur tenue d’apparat et bien sûr leurs couleurs. J’ai donc dessiné un symbole qui reprend le fameux casque à crinière comme une gravure ancienne et un dessin à main levée, pour reprendre les mots du Colonel Leheup : « tradition et modernité ».



Soigneusement tampographié à 6h, ce sigle repose sur un cadran émaillé bleu (de Paris), le tout animé par notre cher mouvement automatique français FE de la manufacture France Ébauches. Et parce que l’allure est affaire de détails — et que la coquetterie n’est étrangère ni à l’un ni à l’autre — une aiguille Beaubleu volante rouge pourpre vient signer l’ensemble avec caractère.

Une élégance partagée, sans besoin de l’afficher

Comme nous considérons que l’élégance n’est pas toujours de montrer mais de savoir, nous gardons suggéré le résultat de cet amical projet ; mais au détour d’un défilé du 14 Juillet, lors de vos déambulations parisiennes ou sur le perron de l’Élysée, sachez que les cavaliers du régiment de la Garde Républicaine sont à l’heure Beaubleu.

Amitiés,
Nicolas