Flottante ou volante ? Les mystères de la trotteuse de la Seconde Française
Dernière collection lancée par Beaubleu, la « Seconde Française » est une série de six modèles réalisés en édition limitée de 888 exemplaires chacun, célébrant l’art de vivre à la française.
Celui qui nous est autant envié que gentiment raillé dans le monde entier. Cet art de vivre qui évoque la liberté et les débats animés, les bonnes manières et la gastronomie, les terrasses des cafés, le goût affirmé du détail, le romantisme ou encore une jeune femme si élégante et décontractée à la fois… Telle une image d’Epinal, la « Seconde Française » de Beaubleu met en lumière l’intemporalité de cette philosophie toute hexagonale entre tradition et modernité mais toujours ponctuée d’une subtile dose d’impertinence.
« Seconde Française », nom féminin : Unité de temps propre au style de vie hexagonal. Légère, mystérieuse et approximative, elle illustre un goût certain du moment, un brin désinvolte.
A travers chaque collection, Beaubleu explore et questionne une facette de la notion de temps, tant d’un point de vue conceptuel que design. La Seconde Française se penche sur la « seconde », l’unité de temps la moins questionnée et sûrement la moins considérée. Utile en cuisine et en pâtisserie, dans le monde sportif, ou encore utilisée pour le décompte du passage à une nouvelle année, est-elle aujourd’hui un repère dans le quotidien du commun des mortels ? Eh bien non, il n’est question pour personne de s’organiser et de compter son temps « à la seconde ». Jamais !
Bien que si insaisissable, la seconde est pourtant un repère du temps qui passe et qui s’écoule à part entière. C’est bien pour cela que Beaubleu a cherché à lui redonner toutes ses lettres de noblesse et à la mettre sur le devant de la scène en la sortant de tout son pragmatisme. Comment ? En la suspendant dans le temps et dans la montre à travers une aiguille des secondes volante, une trotteuse – ronde, bien sûr – qui évolue comme par magie en apesanteur et semble flotter au-dessus du cadran de chacun des modèles de la collection.
Cette seconde dite volante ou flottante est enchâssée sur l’axe central d’un support transparent, lui-même positionné au-dessus du cadran. C’est ce disque, sur lequel est fixée l’aiguille, qui tourne. Et c’est bien l’absence de reflet et la totale transparence de celui-ci donne l’impression que l’aiguille des secondes flotte dans le vide.
Techniquement, les équipes de Beaubleu ont dû faire face à différentes problématiques pour réaliser et donner vie à cette seconde. Tout d’abord, il fallait que le fameux support sur lequel repose l’aiguille soit totalement transparent et dépourvu du moindre reflet afin de donner cette impression de flottaison à l’aiguille. Il s’agit, non pas de le faire disparaître, mais de le rendre invisible à l’œil nu.
Ensuite vient le verre. Entièrement bombé, et même doublement bombé, c’est-à-dire selon des courbures distinctes à l’intérieur et à l’extérieur. Le but ? « Déformer » ce que l’on peut voir à l’œil nu et éviter tout reflet de lumière au niveau du départ du verre, sur sa tranche. C’est grâce à cette double courbure que l’œil n’arrive alors pas à identifier distinctement le disque de l’aiguille des secondes.
Mais les contraintes ne se sont pas arrêtées ici quant à cette seconde flottante. Il a également fallu trouver l’équilibre parfait entre le poids de l’aiguille des secondes d’une part et l’épaisseur et le diamètre du disque sur lequel elle repose pour qu’elle puisse tourner de manière fluide et naturelle, sans qu’il n’y ait aucun à-coups.