Seconde Française - Assemblage
Les coulisses des Ateliers Beaubleu se dévoilent à travers les Carnets de bord. Une série d’articles rédigés pour expliquer les étapes de fabrication des montres Beaubleu et les défis qu’elles soulèvent.
À l'heure de l'assemblage (avant dernière étape avant le contrôle puis l'expédition), les horlogers de l'atelier Beaubleu s'affairent avec minutie pour mettre en musique aiguilles, cadrans, boîtiers et mouvements. Leur rôle est d'harmoniser parfaitement cet ensemble pour donner vie à Seconde Française.
Le mouvement
Au cœur de la montre, le mouvement s’apparente à une symphonie composée de près d'une centaine de pièces. Une fois assemblées, elles opèrent une danse d'une précision millimétrée. Chaque mécanisme est testé et ajusté avec une marge de -7/+7 secondes.
Parce que l'on aime savoir se qu'il se passe autour de nos poignets, le fond de boîte ouvert, qui se retrouve sur l'ensemble des modèles Beaubleu, révélera la parfaite symétrie et la profondeur du mouvement France Ebauches FE, fabriqué en France. La masse oscillante, dessinée à l'image du logo de la Maison, survole un balancier soutenu par deux ponts, visibles sous tous les angles.
L’étape suivante : la pose du cadran.
Installation du cadran
Une fois le mouvement préparé, les horlogers de l'atelier Beaubleu positionnent les deux pieds situés au dos du cadran, sur la platine. Cette dernière soutient ainsi l'ensemble des composants du mouvement automatique.
La tige de remontoir est ensuite placée à 3 heures, et soigneusement vissée sur le flanc de la platine.
Pose des aiguilles
Suite à cela, l'aiguille des heures est alignée avec précision en face du 12. Des rotations sont effectuées pour s'assurer qu'elle tourne librement. La même danse précise est répétée avec l'aiguille des minutes, à quelques millimètres de celle des heures (0,2 plus exactement), sans la toucher.
Positionner ces aiguilles rondes sans les altérer est un véritable numéro d'équilibriste. Chaque étape possède son lot de vérifications, comme par exemple le placement à 18 heures pour s'assurer de leur alignement parfait.
Sinon, c'est le retour en arrière : les aiguilles sont retirées à l’aide d’un cache cadran et un chasse aiguille, indispensable pour éviter les rayures.
Une fois cette valse terminée, nos horlogers se tournent vers l'aiguille des secondes, qui pour cette collection, apporte une touche de magie toute particulière à l’ensemble. Le disque de 0,17 mm vient se loger sur le canon du mouvement.
La moindre fausse manipulation pouvant endommager l’ensemble, les horlogers doivent donc faire preuve d’une extrême délicatesse.
Assemblage
Propreté est mère de sûreté. Avant et après chaque manipulation, vient une étape cruciale : le nettoyage. Une simple poussière pourrait effectivement nécessiter le démontage complet de la montre.
Ensuite, la tige de remontoir est retirée, et le mouvement automatique est placé dans le boîtier. Une attention particulière est portée à l'orientation du mouvement, l'espace pour la tige de remontoir devant être en face des 3 heures. Après une vérification de propreté (encore une, mais toutes ces précautions en valent la peine), la tige de remontoir est remise en place pour maintenir le mouvement en position.
Le mouvement automatique, désormais propre, est installé dans le boîtier, sans oublier le cercle d'emboîtement maintenant le mouvement. Le boîtier est ensuite fermé avec quatre vis.
Il est temps de couper la tige de remontoir à la bonne longueur, suivi du limage et du vissage délicat de la couronne. Une dernière vérification minutieuse des poussières et des traces de doigts, ponctuant ainsi cette étape d'assemblage.