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Boitier de montre Seconde Française

Seconde Française - Les boitiers

Paris - Le 20 Août 2024

Les coulisses des Ateliers Beaubleu se dévoilent à travers les Carnets de bord. Une série d’articles créés pour expliquer les étapes de fabrication des montres Beaubleu et les défis qu’elles soulèvent.

Dans ce troisième volet, place aux boitiers ! De l'étampage à l'usinage, en passant par le polissage, découvrons la transformation d'un simple bloc d'acier brut en une montre.

Les boitiers

Tout commence par des blocs d’acier bruts, qui se préparent à suivre plusieurs étapes, entrecoupées de mesures et de cuissons du métal, jusqu'à obtention de la pièce finale.

La première étape consiste à façonner la pièce brute par une série de compressions et d'applatissages. Pour cela, des laminoirs sont utilisés (machines équipées de cylindres en acier trempé).

Ce processus a un impact crucial sur la qualité du métal, le rendant à la fois compact et robuste. Chaque pièce est soumise à un contrôle rigoureux des dimensions dès le départ, car la moindre variation peut affecter le produit final.

Étampage

L'étampage ressemble à une forme de découpage, et permet de façonner le boîtier en utilisant un poinçon pour comprimer le matériau.

En répétant cette opération plusieurs fois, le métal adopte progressivement la forme souhaitée. Après chaque étape d'étampage, la pièce est recuite puis mesurée. C'est à ce stade que les premiers contours des boitiers Seconde Française commencent à se dessiner.

Usinage

Une fois l'étampage terminé, arrive une étape aussi complexe que cruciale : l'usinage. C'est là que la magie opère, mais attention, un faux pas ici peut coûter très cher !

Les pièces sont sculptées pour obtenir leur forme finale, en s'assurant qu'elles s'emboîtent parfaitement entre elles. Des trous sont ensuite percés pour les vis, et une vérification globale est effectuée, des courbes aux angles.

Cette étape a apporté son lot de défis (contraintes, déformations, ajustements etc.) pour ensuite laisser place à la phase la plus excitante : le traitement des aspects de surfaces, donnant au boitier cet aspect poli et brossé.

Polissage

Les pièces sont méticuleusement polies à l'aide d'un tour, où les artisans de Beaubleu se concentrent pour assurer une surface irréprochable. Au-delà des rayures, une attention particulière est portée à l'interaction entre la lumière, l'environnement et la montre. C'est comparable à l'examen d’une carrosserie : les reflets révèlent si la pièce est parfaitement lisse, incurvée ou bombée. Il s'agit véritablement d'un art maîtrisé par l'expérience, car une erreur de polissage peut exiger de reprendre la pièce depuis le début.

Satinage

Cette technique consiste à créer de fines rayures parallèles sur la surface métallique, pour aboutir à une finition lisse et soyeuse, avec des nuances de couleur subtiles qui rehaussent le design de la montre. Pendant cette étape, les parties polies sont soigneusement protégées avec des rubans adhésifs spécifiques, car le moindre débordement pourrait nécessiter de reprendre le polissage, dans le meilleur des cas.

Verre double dôme

Pour la collection Seconde Française, un verre double dôme saphir (extérieur et intérieur) a été utilisé. L'objectif est de faire en sorte que les courbures du verre modifient suffisamment le contour du cadran pour masquer le bord du disque des secondes (subtil effet d'optique), tout en garantissant une parfaite lisibilité.

Contrôle

Dernière étape ! Une ultime vérification est effectuée sur les premiers boîtiers en acier pour garantir des angles parfaits et des surfaces étincelantes. Certaines pièces peuvent nécessiter des retouches afin de répondre aux strictes normes de qualité Beaubleu.