La co-création chez Beaubleu

Grande particularité chez Beaubleu, le concept de co-création. De quoi s’agit-il ? Associer les clients de la marque à la naissance d’un nouveau modèle et d’une collection toute entière, qu’elle soit permanente ou en édition limitée.

Aux origines, la première collection de Beaubleu. A la naissance de la marque en 2017, le public a été au rendez-vous et a su accueillir la jeune Maison parisienne sur la scène horlogère. Ses aiguilles rondes et sa volonté de s’affranchir des codes par la culture du temps libre ont suscité l’attention. Le fondateur Nicolas Ducoudert raconte avoir été très touché par l’aide qu’il a reçu lors de son lancement et le soutien apporté par ses premiers clients. « Il y a eu dès le départ un vrai échange, une relation qui s’est nouée et que j’ai souhaité poursuivre sur le long terme ». Si deux monologues ne font pas un dialogue, Beaubleu a voulu continuer de discuter avec ses fidèles ambassadeurs et les remercier de la confiance qu’ils lui avaient témoignés dès ses débuts.

Cette confiance mutuelle qui s’est installée au fil du temps s’est traduite par l’instauration du concept de co-création. Concrètement, cela consiste à faire participer tous les propriétaires d’une montre Beaubleu à l’élaboration d’une collection future, édition limitée ou permanente.

Tout d’abord, il s’agit de comprendre les grandes étapes de création d’une montre du point de vue d’un designer. « J’explique d’abord mon intention créative, c’est-à-dire le concept qui a fait naître la collection » raconte Nicolas. « Le plus souvent, cela part d’une idée sur la notion de temps, ou par exemple, pour la récente « Seconde Française », de mettre en avant la seconde, souvent oubliée et considérée comme inutile. Puis je partage un moodboard, un tableau de recherches, afin que chacun prenne conscience que mes inspirations peuvent venir d’autres univers tels que celui du mobilier, de la photographie ou encore de la nature ». La seconde partie consiste à initier chaque ambassadeur aux recherches formelles et techniques sur le boîtier, les index et la typographie utilisée sur le cadran d’un modèle par exemple. Enfin, dernière étape, les propositions créatives. Beaubleu se met à nu et dévoile ses croquis à travers une vingtaines de rendus semi réalistes, et non des simulations en 3D. « Cela demande de se projeter ! Car cela reste des dessins » s’amuse Nicolas. Chaque ambassadeur devient juge et soumet alors son choix, ce qui permet à la marque d’établir un classement et de ne retenir que les modèles les plus appréciés.

Cette démarche, modeste, est une réelle réflexion sur ce qui se passe chez Beaubleu. Elle permet aux clients tout d’abord d’être sensibilisés au processus créatif d’une montre, mais aussi et surtout d’être réellement impliqué et d’aider Nicolas et ses équipes à écrire le futur de la marque. Un coup gagnant des deux côtés ! Chaque ambassadeur est le gardien des secrets de la création de chaque collection et détient à jamais un bout de l’histoire de Beaubleu avec des dessins de modèles qui ne verront jamais le jour comme de ceux qui sortiront plusieurs mois après. Pour la Maison, c’est également une aide précieuse et une sorte de conseil en stratégie. « C’est grâce à nos clients impliqués dans la co-création que nous avons décidé de lancer une collection permanente (la collection Ecce). Ces mêmes clients qui nous ont également gentiment dit qu’il ne fallait pas oublier de continuer à sortir des éditions réalisées en série limitée » explique Nicolas. Le designer raconte avoir été littéralement abasourdi par le nombre de retour lorsqu’il leur a posé la question de savoir s’il fallait s’embarquer dans une collection permanente. « Nous avons eu plus de 2000 retours ! Mais au-delà du nombre, nous avons été véritablement émus en découvrant les longs paragraphes écrits par nos ambassadeurs, témoignant de leur volonté de s’impliquer à nos côtés ».

La co-création chez Beaubleu, c’est une histoire vraie et sincère. Ce n’est pas du « fake » alors si vous ne faites pas encore partie de cette sympathique équipe et que l’envie vous prend, vous savez ce qu’il vous reste à faire !